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Pallier aux petits bobos... et aux gros

En tant que membres d'un pays de l'Union européenne résidant en Espagne, vous bénéficiez des mêmes avantages sociaux que les citoyens locaux. Cependant, depuis le 1er janvier 2012, vous devez souscrire à l'assurance obligatoire soins de santé. Avantages de cette Loi, vous pouvez vous faire soigner dans votre pays d'origine si vous le désirez et vos frais médicaux vous seront remboursés au même titre que les habitants du pays. Inconvénient pour les Belges - parce qu'il en existe un - vos soins de santé vous coûteront de sept à quinze euros supplémentaires mensuellement... même si vous ne deviez jamais retourner en Belgique. En effet, vous ne pouvez plus déroger à la règle depuis l'application de la circulaire du 6 octobre 2016 adoptée par l'Office de contrôle des mutualités... Vous devez obligatoirement souscrire aussi à l'assurance complémentaire. Il existe cependant un organisme de l'État en lieu et place des mutuelles, la Caisse auxiliaire d'assurance maladie invalidité (CAAMI). S'y affilier est simple, gratuit et n'oblige pas la souscription à une assurance complémentaire. 

 

 

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Si vous programmez un voyage à l'étranger (pays de l'Union européenne et de l'Espace économique européen), il vous faudra demander votre Carte européenne d'assurance maladie (CEAM) à votre mutuelle dans le pays d'origine. Elle vous couvrira pour les soins urgents. Tenez compte des délais d'envoi en fonction de la période de l'année.

Attention ! A partir du 1er janvier 2017, certaines mutuelles belges demandent à ses membres de les prévenir dans les 48 heures en cas de prestations médicales à l'étranger sous peine d'une franchise de 25% des frais engagés. Le patient devra se conformer aux éventuels "conseils" prodigués par le service.

 

Pour les sceptiques... surtout les Français !

L'Espagne parmi les leaders mondiaux de l'attention sanitaire (Clémentine Couzy pour www.lepetitjournal.com)

D'après la revue médicale britannique The Lancet, l'Espagne se situe à la huitième place dans le classement mondial évaluant les systèmes de santé de 195 pays. Avec une note de 90 sur 100, la péninsule se place devant des pays comme l'Italie (89), la France (88) ou encore l'Allemagne (85). Elle a ainsi obtenu la note maximale (100 points) concernant le traitement de la diphtérie ou encore le tétanos, mais aussi de 99 points pour les infections respiratoires. Avec des notes de 95 et 94, l'Islande et la Suisse prennent la tête de ce classement publié dans la première édition du rapport Impact Global de la Maladie, qui a analysé les ratios de mortalité pour 32 maladies dans les pays soumis à l'étude entre 1990 et 2015. Ce rapport montre que les différences entre les pays sur l'attention que reçoivent les citoyens n'ont cessé de croître.

En 2018, une étude du groupe financier et d'informations économiques américain Bloomberg place l'Espagne en troisième position, derrière les intouchables Hong Kong et Singapour mais loin devant la France, en seizième position. 

 

En Espagne, il existe deux systèmes bien distincts en matière de soins de santé :

 - le système public

 - le système privé


Dans le système privé, vous avez le libre choix du lieu, du médecin mais vous payez l'entièreté des frais. Des assurances - DKV, par exemple, mais il en existe bon nombre - vous remboursent une part des frais engagés mais elles sont (très) onéreuses selon la couverture désirée. Cela peut avoisiner les cent euros mensuels pour un quinquagénaire. Des cliniques privées proposent des cartes de membre - environ vingt euros mensuels pour la famille -  qui permettent de profiter de réductions sur certaines prestations.

Il n'est pas rare que des médecins du secteur privé prescrivent des examens complémentaires à la limite de la nécessité. "C'est l'assurance qui paie." 

http://www.acierto.com est un site qui vous propose des comparatifs d'assurances. Toujours intéressant afin de se donner une idée. Mais dans ce domaine comme dans bien d'autres, il faut discuter les clauses du contrat. Le courtier tentera de vous vendre un kit "tout compris" mais est-ce nécessaire dans votre cas ?

 

Selon les circonstances – essentiellement si vous ne bénéficiez pas de revenus de remplacement (retraite) –, vous serez enjoint par les Autorités de souscrire une assurance « Soins de santé ». Certains préfèrent en disposer d’office… On ne sait jamais !

 

Choisir son assurance « soins de santé »

 

Les compagnies d’assurances ne manquent pas sur le marché. Avant de vous engager, prenez le temps de bien réfléchir à votre situation – médicale et administrative -. Je vous rappelle que le coût de ces assurances est lié aux couvertures demandées et au profil médical du souscripteur.

 

Ainsi, demandez-vous si vous ne pouvez pas déjà bénéficier du remboursement total ou partiel de certains postes via une autre source. Par exemple la Caisse des Français à l’étranger (CFE).

Couvrez-vous pour les risques qui vous concernent. Souvent l’ophtalmologie et la dentisterie – que la sécurité sociale ne couvre que faiblement - nécessitent un complément de primes.

Assurez-vous qu’il n’existe pas de risques exclus. Si c’est le cas, quels sont-ils ?

A ce titre, renseignez-vous quant à la territorialité de la couverture. En tant que retraité, vous êtes couvert dans votre pays d’origine au même titre que les résidents… et si vous ne comptez pas voyager au bout du Monde, pourquoi vous assurer pour ce risque ?

Contrôlez bien si franchise il y a, quel en est le montant. Plus celui-ci est faible, plus la prime est élevée. Il en va de même pour les plafonds de remboursement.

Certaines compagnies ajoutent « gracieusement » des couvertures complémentaires. Vous concernent-elles ? Ne perdez pas de vue qu’en affaires, rien n’est gratuit.

Enfin, les aspects administratifs ne sont pas à dédaigner.

Quelles sont les modalités mais surtout les délais de remboursement ?

Puis-je contacter ma compagnie à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit ? 


Revenons-en au système public.

Je spécifie que ce système est valable pour l'Andalousie dont la Junta de Andalucía (Gouvernement régional) assume les responsabilités. Le Generalitat de Valencía travaille peut-être autrement comme au Pays Basque ou en Catalogne, par exemple.

Il s'apparente à ce que la Belgique veut instituer depuis des années sans réellement y parvenir : le dossier médical personnel.

 

Le bureau de la Sécurité sociale vous a attribué une carte (à puce) de sécurité sociale selon votre statut (Voir l'article concernant les démarches administratives).

Vous choisissez un centre de santé dans votre ville.

Vous choisissez votre médecin de référence dans ce centre de santé. Il sera votre correspondant pour tous vos problèmes médicaux et gérera votre dossier médical. Pas question de vous rendre chez un spécialiste sans passer par votre médecin de référence... sauf si vous optez pour le privé. Si vous estimez que votre médecin de référence ne correspond pas à votre attente, il vous est possible d'en changer sur simple demande motivée.
Votre rendez-vous est fixé selon l'urgence du cas. Vous avez un recours officiel si vous ne l'avez pas obtenu dans les deux mois. Vous serez envoyé, le cas échéant, dans le privé aux frais de l'Administration.

Ces spécialistes sont présents dans un centre de santé spécialisé, un genre de polyclinique, toujours en ville.

Pour des spécialités plus ciblées, il faut se rendre dans un hôpital universitaire. La Bahía de Cádiz en compte quatre : Puerto Real (10 Kms), Cádiz (25 Kms), San Fernando (10 Kms) et El Puerto de Santa María (30 Kms). En cas de besoin, il est possible de se rendre dans deux autres hôpitaux "concertadas" à Chiclana de la Frontera. "Concertada" signifie que cet établissement privé travaille aussi, par convention, pour le secteur public. Vous y rendre sur convocation de votre médecin de référence ne vous coûtera rien. 


Comment entrer en contact avec votre médecin ?

Simple ! En vous rendant au centre de santé dont vous dépendez, en téléphonant à une centrale ou encore par internet en utilisant votre carte de sécurité sociale comme référence.

 

Et pour les expatriés qui adhèrent au système de sécurité sociale de l'Union européenne ?

 

Les membres du personnel d'organismes internationaux - ONU, UE,... - n'entrent pas toujours dans le système de sécurité sociale national. Ces organismes disposent du leur en propre.

En Espagne, certaines régions autonomes - Andalousie, Catalogne, Galice, Madrid, Valencia - ont signé des accords afin que les anciens membres du personnel de l'UE puissent bénéficier du même système que les retraités inscrits au système national. Madame Navas Castro - remedios.navas-castro@ec.europa.eu - vous renseignera quant à la  procédure en application.

Ceci ne vous empêche cependant pas de souscrire une assurance "Soins de santé" qui vous ouvre les portes du système privé à moindre frais. 

 

Expérience personnelle


Nous n'avons jusqu'à présent, pas à nous plaindre du système officiel - que du contraire - et nous avons abandonné le système privé… sauf en ce qui concerne les soins dentaires, très, trop simplistes. Les cliniques dentaires ne manquent pas et les prix pratiqués sont tout à fait abordables.

 

Mon épouse a dû subir une petite intervention chirurgicale en fin avril 2016. L'opération était programmée à l'Hôpital universitaire de Puerto Real.

Nous nous sommes présentés, comme prévu, la veille de l'intervention, en fin d'après-midi.

Dès l'admission (service administratif), nous avons senti que le personnel mettait un point d'honneur à dédramatiser la situation. Un accueil chaleureux, à la limite personnalisé.

Nous sommes dirigés vers le service ad hoc où l'infirmière nous attendait. Elle se présente. Tout le personnel agira de même. "Bonjour. Je m'appelle Almudena. Je vais m'occuper de vous jusque ce soir." Quelques démarches administratives liées au dossier médical plus tard, mon épouse reçoit sa chambre.

Ce sont des chambres à trois lits mais, dans la mesure du possible, deux seulement sont occupés.

La patiente avec qui elle partage cette chambre est déjà convalescente et sa sortie programmée pour le lendemain.

Je vais accompagner mon épouse depuis son admission jusque sa sortie de l'établissement hospitalier. A ma disposition, un convertible. Cela ne vaut pas un lit au Barceló - j'en conviens - mais cela permet de passer une nuit reposante.

Outre les repas, le personnel vient proposer régulièrement de la tisane ou des gâteaux secs. Repas copieux et appétissants (pez espada, filet pur de porc,...). Pour ma part, je n'en profite pas mais une cafétéria - ouverte 24 / 24 heures - propose des menus du jour très complets pour moins de huit euros.

L'intervention est programmée en début de journée.

A 07 Hrs 30, ma belle-mère et mon beau-frère se présentent dans le service. Ils resteront avec mon épouse jusqu'à son départ vers le bloc opératoire.

A l'entrée, une salle d'attente destinée aux familles des patients. Au terme de l'opération, un membre de l'équipe  - voire le chirurgien - vient rendre compte. Si l'état du patient le permet, un membre de la famille peut se rendre dans la salle de réveil.

Pour les visites, pas réellement d'horaire ! Il suffit de ne pas déranger.

Mon épouse remonte dans sa chambre alors que sa voisine est sur le départ. L'infirmière de service nous annonce que nous resterons seuls dans la chambre au moins jusqu'au mardi. Nous sommes le vendredi.

Pour le suivi, la procédure est comparable aux autres hôpitaux. Le médecin procède à sa visite quotidienne vers 10 Hrs 00 et donne ses consignes. Une infirmière du "service de la douleur" l'accompagne... au cas où. Il est bien sûr possible de sonner l'infirmière de service si nécessaire... et cela fonctionne.

La première nuit, vers 02 Hrs 00, je désire allumer la lampe individuelle. Je me trompe de bouton poussoir. Il n'a pas fallu deux minutes pour voir apparaître l'infirmière qui n'en a pas fait un plat.

Mon épouse est sortie le lundi en fin de matinée. Outre les explications verbales du médecin, elle a reçu un dossier reprenant le calendrier à respecter et les éventuels effets secondaires, les numéros de téléphone en cas de problèmes,...

Et tout cela sans débourser un seul cent... si ce n'est la cotisation mensuelle de sécurité sociale.

Et il y a encore des expatriés qui ne font pas confiance aux services médicaux espagnols.

Je ne comprends pas ! 


Trois remarques importantes !

 

Croyez-vous que les cliniques privées disposent des derniers instruments de l'ingénierie médicale dès l'instant où il s'agit plus de rendement économique que de soins selon le serment d'Hypocrate. Les hôpitaux universitaires ne travaillent pas selon les mêmes critères.


Le système public ne fait cependant pas dans la dentelle. Il vous soigne. Il vous soigne bien. Mais il ne faut pas espérer de la médecine de confort, encore moins d'esthétique.


Important aussi de savoir qu'en tant que retraité, vous ne débourserez pas un cent en matière de visites ou d'hospitalisation... et à peine 10 % pour les médicaments (avec un maximum de 18,52 € mensuel), pour autant qu'ils soient prescrits par un médecin du réseau public. Crise oblige ! Les autres bénéficiaires ne paient qu’une quote-part des médicaments (40 % du prix officiel) mais les visites restent entièrement gratuites. Moins cher, difficile !







23/04/2013
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